Comme bien d’autres traditions, la fête des mères s’est peu à peu transformée en mascarade commerciale un peu dégoulinante.
Ce jour là, nous devons honorer nos mamans (et les envoyer balader tout le reste de l’année ??), et même leur offrir un gros cadeau (sinon on ne les aime pas assez ??), de préférence un appareil électroménager, parce que bon, hein, les mamans, ça aime les appareils électroménager… non ?
Bon, je ne vais pas médire.
Bien évidemment, toutes les occasions sont bonnes pour porter de délicates attentions aux êtres qui nous sont chers.
Mon homme parfait m’a offert un petit collier pour mon plus grand plaisir.
Mon fils a minutieusement fabriqué un joli parchemin à l’école, sur lequel il avait inscrit un poème qu’il a récité à toute vitesse parce qu’il est un peu timide parfois.
Ma maman et mon beau-père sont venus manger à la maison.
C’était une chouette journée.
Mais en ce jour particulier, j’ai une pensée tout aussi particulière pour tout un tas de gens, qui ne rentrent pas, ou plus dans ce moule parfait.
A commencer par celles que nous nommons « maman’ges », et dont je fais partie.
Ces femmes, qui sont mamans dans leur cœur, mais qui ne sont pas reconnues aux yeux du monde.
Celles pour qui la fête se transforme en cauchemar, et qui se demandent si elles ont le droit de la célébrer.
Celles dont l’entourage ne comprend ni la détresse, ni le vide laissé par la perte d’un bébé parti avant d’avoir pu vivre.
Ce tapage médiatique, cette « obligation de fêter », c’est un peu comme si toute la société te montrait du doigt en te rappelant que toi, tu as perdu ton enfant. Que tu n’es pas une mère comme les autres.
Pour ma part, j’ai la chance d’avoir un Tourbillon qui donne un sens tout particulier à ce jour depuis déjà 7 ans. Mais comment ne pas penser « et si … » ?
« Si mon étoile avait été là ? « .
Aujourd’hui, mes bras ont envie de le serrer très fort, mais il n’est pas là.
J’ai aussi beaucoup pensé à tous ceux dont la mère est partie.
L’année dernière, ma meilleure amie et moi attendions au même moment notre deuxième enfant. C’était amusant ! Seulement, mon bébé n’a pas pu vivre. Le sien heureusement va très bien, mais la vie est franchement déroutante.
Au moment où je perdais mon bébé, mon amie perdait sa maman.
La cérémonie d’adieu a eu lieu le jour où mon bébé aurait du naître.
Aujourd’hui, je souhaite une bonne fête à toutes celles et ceux qui se plantent le nez en l’air et envoient des milliers de baiser à quelqu’un là-haut, dans les étoiles.
Je suis Mamange depuis peu, tout juste deux semaines aujourd’hui, j’ai vécu pour la première fois cette fête cette année, et je voulais vous remercier … Depuis que le sol s’est dérobé sous nos pieds je me raccroche aux témoignages de celles et ceux qui se sont relevé(e)s, et surtout de celles qui retombe enceinte après (ça me fait égoïstement du bien de me dire que s’est possible) alors merci de partager tout ça …
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Bonjour Lie,
Je suis sincèrement désolée pour la perte de ton ange si récente. je te souhaite énormément de courage pour traverser cette terrible épreuve. Il faut du temps, mais avec envie, patience et aide, on y arrive.
Nous avons attendu d’être prêts pour la grossesse d’après, même si la vie n’est plus tout à fait la même.
Prends soin de toi.
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