Congés maternité oblige, la télé devient (contre mon gré) une part importante de mon quotidien. Je suis tombée sur une pub, hier, du planning familial – il parait qu’aujourd’hui en France, une femme sur 3 fait face à une grossesse non désirée.
Et ça m’a fait sourire, parce que j’ai pensé à Gigotine.
J’ai la chance de faire partie de ces personnes pour qui tomber enceinte est une chose facile, et immédiate.
Ça m’est arrivé 4 fois : mon fils il y a 7 ans, mon étoile, et une fausse couche juste avant Gigotine. J’ai toujours été surprise de la rapidité avec laquelle mes petits se sont logés au creux de moi.
Mais pour Gigotine, c’était encore autre chose.
Comprenons-nous : Gigotine est désirée, voulu, souhaitée, aimée, attendu avec la plus grande impatience. Seulement voilà, elle n’était pas programmée à ce moment-là.
Après notre étoile, nous avons pris le temps de nous remettre un peu, physiquement et surtout d’être mentalement capables d’envisager un autre bébé.
Notre étoile, conçue en septembre 2015 était prévu pour le 19 juin 2016 (jour de la fête des pères). Nous le perdons en février 2016.
Été 2016, nous allons mieux et nous retentons l’aventure en août. Cet essai se soldera par une fausse couche, en septembre.
Rapide calcul dans ma tête : Septembre, le mois de notre étoile. Si je retombe enceinte maintenant, nous serons exactement sur les mêmes dates pour le déroulement de la grossesse.
Ouille.
Ça me stress énormément.
Comment gérer une grossesse d’après, avec des dates qui se superposent ?
Mon cycle commencé, je ne peux pas reprendre de pilule. Puis de toutes manière, après une fausse couche, le cycle ne doit pas être trop régulier, non ? … On décide donc de faire « attention », d’appliquer cette « bonne vieille méthode de grand mère ».
Ha-ha !
Comme le fabuleux Dr Grant dit si bien : « La vie trouve toujours son chemin » (oui, vous ne rêvez pas, j’ai bien citée Jurassic Park)
En octobre, nous apprenons qu’un espoir s’est installé. Puis qu’il est prévu pour le 22 juin. La première écho a lieu exactement le même jour que pour notre étoile, un an après.
J’aurai pu paniquer. Mais j’ai respiré.
Ce bébé, c’est un cadeau de l’univers.
Quelle que soit la date à laquelle il arrivera, nous le chérissons plus que tout.
Finalement, tout s’est bien passé.
Nous avons pris le temps de traverser notre deuil avant de nous relancer dans une si belle et si grande aventure. L’important, pour la grossesse d’après, c’est vraiment d’assimiler que ce sont deux enfants différents, qu’une grossesse est terminée, et qu’une autre commence.
Encore une belle leçon de vie, qui nous montre une fois de plus que nous ne contrôlons rien.