Il y a d’abord eu cette attente interminable et angoissante ;
Puis cet accouchement, si surprenant ;
La première journée, où je n’ai pas vraiment réalisé ;
Et le séjour à la maternité pour nous apprivoiser.
Enfin, nous sommes rentrés chez nous. Dans notre immense appart bruyant, au centre ville, coincé entre des voisins hystériques, une rue saturée de bagnoles, et plusieurs bars pour étudiants agités.
Nous l’avons aimé ce quartier. C’est là que nous nous sommes connus. La où notre amour est né, là où nous aimions boire des bières en sortant du boulot.
Mais aujourd’hui il ne convient plus à notre vie.
Je reve de calme, de verdure, de petit dej dehors sans tous les pots d’échappement. Pouvoir sortir ma fille sans penser à tout ce qu’elle avale comme saloperies.
Ce week-end, nous visitons deux maisons en périphérie.
L’arrivée de notre petit miracle boulverse nos vies. Nous somme en constante admiration devant elle. Elle est si belle, si éveillée, si sage !
Nous n’en revenons pas. Souvent le soir, je pleure. La descente d’hormones sans doute, combinée au trop plein d’émotions…
Je ne pensais pas pouvoir aimer à ce point là. Je la regarde, et je sens mon cœur gonfler jusqu’à déborder d’amour. Elle est si belle ! C’est tellement magique de l’avoir ! Je mesure à chaque seconde la chance que j’ai. Mon bébé est là, elle est dans mes bras, en parfaite santé. Et je pleure de gratitude, de joie, de bonheur et d’amour.