#deuilpérinatal – aujourd’hui

Ce matin, je me suis réveillée comme tous les autres matins. C’était une journée de vacances parfaitement normale. Le bébé a pleuré, le grand a voulu regardé la télé. L’Homme a préparé un thé, un café et à fait griller du pain.

Tout allait bien,en apparence.

Je l’ai pourtant redoutée, cette journée. Je ne fait qu’y penser depuis des semaines. Je ne sais même pas comment la nommer : ton anniversaire ? L’anniversaire du jour de ta naissance ? Du jour de ta mort ?

Quand j’ai demandé un congé a mon patron, et qu’il m’a demandé si j’allais bien vu la tête que je faisais, j’ai juste pu murmurer « la date ».

C’est ça

La date.

Je ne dors plus depuis des semaines tant je redoute ce jour.

Et puis ce matin, rien.

Un jour normal, un jour banal, ou je ne pense pas plus à toi que les autres jours, tant je pense à toi les autres jours. Je l’ai déjà dit : tu me manques quel que soit le jour sur le calendrier.

Après, quand on est allés au cimetière, c’était autre chose. Je t’ai apporté une petite voiture. À 2 ans, tu aurais commencé à piquer ce genre de truc à ton grand frère. Ça a beaucoup fait pleurer ton papa qui a compris qu’il n’y jouerai jamais avec toi. Il aurait été super doué pour ça, son mètre quatre-vingt douze allongé au sol, des vrombissements enragés sortant de sa bouche.

Et ça, la vache, qu’est ce que ça fait mal.

On s’est replongé dans nos souvenirs. Le souvenir, en fait, parce que tu vois, mon ange, je ne t’ai pris qu’une seule fois dans mes bras. De toute ma vie, ce sera la seule. Je suis un peu maso, parce que parfois je me dis que j’aimerai revivre ce jour, juste pour te voir a nouveau.

Deux ans.

Ce soir j’écoute cette chanson pour toi, mon ange. Tu nous manques.

https://youtu.be/6qpvDY6PYx4

2 réflexions sur “#deuilpérinatal – aujourd’hui

  1. Choco_not dit :

    Je découvre ton blog et je ne sais pas comment j’ai pu passer à côté vu que tu es abonné au mien depuis plusieurs mois… Tu t’en doutes tes mots me parlent énormément, je suis toujours surprise (et ça peut paraître idiot) de lire à quel point les par’anges décrivent des ressentis absolument, complètement, parfaitement similaires. Alors on se dit qu’on n’est pas seul et ça fait autant de bien, de se savoir compris par quelqu’un dans ce monde, que de mal, de savoir que d’autres vivent cette souffrance absolue. Je te dis à bientôt et j’envoie mille pensées vers ton Arthur qui porte un bien joli prénom !

    J’aime

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